"BEYROUTH, MON AMOUR"

Cities, much like individuals, bear scars etched in their walls and streets, remnants of a forgotten past engraved on brick and stone. Amongst various cities, Beirut's scars appear recent, yet paradoxically quick to mend. In an era where our world is increasingly homogenized, bespoke shops yield to massive retailers, and neighborhoods lose their distinctive charm. As the unique imprints defining cities are gradually paved over, our gaze is often harshly reflected in towering glass structures, replacing the imperfect edifices of yesteryears with glittering towers.

"Beyrouth, Mon Amour" serves as a visual ode to Beirut, a city deeply cherished by Antaki. His discerning eyes discern beauty in chipped paint and cracked bricks that bear witness to an ageless history.

Beyond capturing the poetic essence of Beirut's scars and timeless beauty, "Beyrouth, Mon Amour" embodies a profound ambition. This photographic series stands as a visual Trojan Horse, an artistic endeavor aiming to transcend the confessional divisions that have long marked Lebanon's history. In a country segmented into 18 religious denominations, the series strives to dissolve invisible borders segregating neighborhoods and beliefs.

Antaki immortalizes the facades of houses across Beirut, transforming each image into a pattern reminiscent of traditional Arab mosaics. This deliberate metamorphosis seeks visual homogeneity, eliminating the ability to identify specific documented neighborhoods. In this artistic pursuit, each facade becomes a piece of a collective mosaic, symbolizing unity in diversity.

Aspiring to be a catalyst for understanding and solidarity, "Beyrouth, Mon Amour" transcends denominational divides. By celebrating the rich culture and shared history of Beirut's people, the series underscores the significance of unity in preserving the city's collective identity. Through this artistic approach, Antaki endeavors to foster a visual dialogue that surpasses barriers, urging everyone to look beyond differences and recognize the common essence binding the hearts of all Beirut residents, irrespective of faith.

Amidst the fading wounds of civil war, Antaki emphasizes the importance of bringing these scars to life before they fade into oblivion. "Beyrouth, Mon Amour" concurrently reminisces about the past, reflects on the present, and gestures towards the future.

Initially presented at the Institut du Monde Arabe in Paris during the Third Biennale of Photographers of the Contemporary Arab World in September 2019, "Beyrouth, Mon Amour" was also digitally showcased at the Middle East Institute in Washington from July to September 2020.

Les villes, tout comme les individus, portent des cicatrices gravÉes dans leurs murs et leurs rues, vestiges d'un passÉ souvent oubliÉ, inscrit dans la brique et la pierre. Dans un monde de plus en plus uniformisÉ, les boutiques spÉcialisÉes cÈdent progressivement la place aux grandes chaÎnes, entraînant une perte du caractÈre unique de nombreux quartiers. Les traits distinctifs qui dÉfinissaient autrefois nos villes sont petit À petit ÉclipsÉs. Aujourd'hui, c'est dans le reflet de structures imposantes en verre que notre regard se perd, ces derniÈres ayant remplacÉ les bÂtiments historiques par des constructions modernes et ÉpurÉes.

"Beyrouth, Mon Amour" est une ode visuelle À Beyrouth, une ville qu’Antaki chÉrit profondÉment. Son regard perspicace trouve la beautÉ dans la peinture ÉcaillÉe et les briques fissurÉes, tÉmoins d'une histoire intemporelle.

Au-delÀ de la capture de l'essence poÉtique des cicatrices et de la beautÉ intemporelle de Beyrouth, "Beyrouth, Mon Amour" incarne une ambition profonde. Cette sÉrie photographique est un cheval de Troie visuel, une tentative artistique de transcender les divisions confessionnelles qui ont longtemps marquÉ l'histoire du Liban. Dans un pays divisÉ en 18 confessions religieuses, la sÉrie s'efforce de dissoudre les frontiÈres invisibles qui sÉparent les quartiers et les croyances.

Antaki immortalise les faÇades des maisons de Beyrouth, transformant chaque image en un motif qui Évoque les mosaÏques arabes traditionnelles. Cette mÉtamorphose dÉlibÉrÉe vise À crÉer une homogÉnÉitÉ visuelle, rendant impossible l'identification des quartiers spÉcifiques documentÉs. Dans cette quÊte artistique, chaque faÇade devient une piÈce d'une mosaÏque collective, symbolisant l'unitÉ dans la diversitÉ.

Aspirant À devenir un catalyseur de comprÉhension et de solidaritÉ, "Beyrouth, Mon Amour" transcende les clivages confessionnels. En cÉlÉbrant la riche culture et l'histoire commune des habitants de Beyrouth, la sÉrie souligne l'importance de l'unitÉ dans la prÉservation de l'identitÉ collective de la ville. Par cette dÉmarche artistique, Antaki s'efforce de promouvoir un dialogue visuel qui dÉpasse les barriÈres, exhortant chacun À regarder au-delÀ des diffÉrences pour reconnaÎtre l'essence commune qui unit les cœurs de tous les habitants de Beyrouth, quelle que soit leur foi. Au milieu des blessures de la guerre civile qui s'estompent, Antaki souligne l'importance de raviver ces cicatrices avant qu'elles ne tombent dans l'oubli. "Beyrouth, Mon Amour" Évoque À la fois le passÉ, le prÉsent et l'avenir.

Initialement présentée à l'Institut du Monde Arabe à Paris lors de la Troisième Biennale des photographes du monde arabe contemporain en septembre 2019, "Beyrouth, Mon Amour" a également fait l'objet d'une présentation numérique au Middle East Institute à Washington de juillet à septembre 2020.